TD Boulevards hausmanniens › Rasters, partie 2

Légende : Cours TP
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Analyses et traitements

Enregistrer la carte en tant que raster

Quelque soit le projet, QGIS permet d’enregistrer la carte visible (le rendu) comme fichier image. C’est très pratique pour exporter un extrait de carte, au lieu de passer par une capture d’écran.

Ce n’est pas une simple image qui est enregistrée mais un véritable raster, puisque le fichier est géoréférencé (par le biais d’un World File s’il s’agit de GIF, PNG ou JPEG : voir le module précédent Rasters, partie 1 ). L’image peut donc être ajoutée ensuite au projet en tant que raster, avec la juste superposition.

QGIS avec les multiples extraits de Google Satellite sur fond de carte OpenStreetMap

Enregistrer des extraits de Google Satellite à bonne résolution

Afin de pouvoir découper plus tard la vue aérienne, nous avons besoin d’en disposer comme fichier raster normal : actuellement, la couche Google Satellite est gérée par l’extension OpenLayers et n’est pas une couche normale . Techniquement, ce n’est pas une couche raster mais une couche spéciale dont le rendu n’est pas paramétrable.

Pour sortir de cette situation, nous allons utiliser la fonctionnalité Fichier- Enregistrer comme image pour effectuer différents extraits :

  • définir WGS 84 Pseudo-Mercator (EPSG:3857) comme SRS du projet (c’est le SRS d’origine de Google Satellite)
  • extraire le rendu à des échelles suffisamment grandes (1:8 000e ou davantage) : l’intérêt est d’avoir une vue rapprochée sur les îlots du boulevard. Il faut pouvoir distinguer les toîts de bâtiments
  • éviter les trous entre les extraits : nous fusionnerons le tout ; mieux vaut avoir trop de chauvauchement que pas assez : afficher les îlots vecteurs en semi-transparence pour contrôler que les surfaces d’îlots sont couvertes entièrement
  • enregistrer chaque N e extrait dans le fichier respectif : td/raster/orthophoto.zone_N.png

Une fois les extraits enregistrés, on les ajoute au projet (Ajouter une couche raster ) pour vérifier la couverture (Ajouter une couche raster permet de sélectionner tous les extraits à la fois).

Fusionner les rasters

La fusion est l’opération permettant de juxtaposer plusieurs rasters pour produire un raster unique. Les rasters peuvent se superposer, auquel cas l’ordre de fusion est important : les derniers fichiers listés en entrée seront dessinés par dessus les premiers.

Les rasters en entrée doivent avoir le même nombre de bandes, sinon ce n’est pas logique. Par exemple, on ne peut fusionner un MNT avec une orthophoto : cela n’a pas de sens. Deux MNT uni-bande peuvent être fusionnés mais il appartient à l’humain de contrôler que les valeurs ont la même signification (les valeurs d’altitudes doivent être cohérentes entre eux en évitant par exemple de mélanger altitudes absolues et relatives, etc.).

Fenêtre de l’outil de fusion, prêt à être exécuté

Fusionner les extraits en un raster unique

Les N extraits enregistrés ne sont pas pratiques à manipuler. Surtout, nous voulons les découper par îlot donc ne peuvent rester multiples.

Il faut donc fusionner les N rasters en un seul :

  • Raster- Divers- Fusionner
  • choisir comem fichiers sources les N extraits PNG (appuyant sur Control pour sélectionner plus d’un fichier)
    • Note : dans le sélecteur de fichiers, si les fichiers PNG n’apparaissent pas, il faut changer le filtre Fichiers de type à Tous les fichiers .
  • choisir comme fichier en sortie : td/raster/orthophoto.fusion.tif
  • les options reste désactivée excepté Charger dans le canvas une fois terminé (pour que le raster en sortie soit automatiquement ajouté au projet)
  • Après exécution, QGIS demande le SRS : c’est le même, hérité des extraits réalisés en EPSG:3857 .

Reprojection

Nous avons vu que le raster était une grille régulière de valeurs dans une projection donnée, uniformément réparties selon un pas régulier dans le repère euclidien de la projection.

La reprojection consiste à partir d’un raster dans une projection source, de produire un raster dans une autre projection. Cela impose une déformations et un ré-échantillonage car les points géographiques du raster ne sont pas les mêmes dans la projection source et de destination.

Fenêtre de l’outil de reprojection, prêt à être exécuté

Reprojeter l’orthophoto fusionnée en Lambert 93

Notre objectif est de d’effectuer un découpage de l’orthophoto (vue aérienne) selon les polygons numérisés des îlots, qui sont en Lambert 93 . Or, l’orthophoto est en WGS 84 / Pseudo-Mercator (EPSG:3857 ) car elle provient de la ressource Google Maps en ligne.

Entre Lambert 93 et WGS 84 / Pseudo-Mercator , il faut choisir : nous optons pour le Lambert 93 qui est plus fidèle au terrain (le WGS 84 étant un optimisée pour le monde).

Nous devons donc reprojeter notre orthophoto dans cette projection :

  • Se rendre dans le menu Raster- Projections- Projections
  • Choisir le raster source : orthophoto.fusion
  • Choisir le fichier en sortie : orthophoto.fusion.lambert93.tif
  • SCR source : EPSG:3857
  • SCR cible : EPSG:2154
  • Méthode d’échantillonage : Lanczos (traitement plus long mais qualité meilleure)
  • Les autres options demeures inactives, sauf Charger dans le canevas une fois terminé

Une fois l’opération exécutée, changer le SRS du projet pour le Lambert 93 car toutes les données sont à présent dans ce SRS.

Cas de confusion possible : entre projection de la donnée et projection de la carte

À ce stade, nous visualisons notre orthophoto qui a été reprojetée en EPSG:2154 / Lambert 93 , mais l’affichage cartographique de QGIS (le projet) est resté en EPSG:3857 / WGS / Pseudo-Mercator que nous avions changé pour produire les extraits rasters.

Par conséquent, notre couche reprojetée en Lambert 93 demeure affichée en WGS 84 / Pseudo-Mercator ! Ceci à cause de la Reprojection à la volée de QGIS. En un sens, le dynamisme de QGIS fausse notre interprétation : nous n’avions pas besoin d’effectuer une reprojection pour afficher conjointement l’orthophoto et les îlots, c’est seulement nécessaire pour les traitements qui vont suivre.

Il faut donc distinguer :

  • Projection affichée (reprojection à la volée ) : toujours indiquée en bas à droite de l’écran et modifiable d’un clic, ou dans les propriétés du projet
  • la Projection de la donnée : la projection physique , dans laquelle la donnée est encodée au niveau du fichier
  • la projection interprétée de la donnée, censée être la projection physique de la donnée et modifiable dans les propriétés de la couche, onglet Général , dont on doit douter en premier en cas de casse-tête sur les projections.

Découpe (clipping)

Le découpage consiste à selectionner une région partielle du raster d’origine, comme on rogne une photo . L’opération produit un raster de même résolution (densité géographique en mètres par pixel) mais de dimensions différentes.

Orthophoto après découpage selon îlots : boulevard Voltaire entre la place de la République et la Place Voltaire

Découper l’orthophoto par îlot

À partir de la fusion des orthophotos reprojetée en Lambert 93, nous souhaitons extraire les surface des îlots numérisés dans le module Vecteurs, partie 1 , c’est-à-dire supprimer tous les pixels qui n’intersecte pas un îlot.

  • Ajouter au projet QGIS la couche ilots (fichier travail.sqlite ), s’il n’est pas déjà présent
  • Ouvrir l’outil de découpage : menu Raster- Extraction- Découper
  • Choisir le raster source orthophoto.fusion.lambert93
  • Choisir le fichier en sortie (à créer) au format GeoTIFF, à l’emplacement td/raster/orthophoto.decoupe.lambert93.tif
  • Choisir le mode découpage Couche de masquage et choisir la couche ilots
  • Garder cochée l’option Charger dans le canevas une fois terminé , pour que le raster produit apparaisse aussitôt

Une fois l’opération terminée :

  • Dé-cocher la couche orthophoto.fusion.lambert93 pour ne garder que le découpage orthophoto.decoupe.lambert93
Note

Si le découpage échoue, notamment avec l’erreur Cutline feature without a geometry , d’abord vérifier que la couche orthophoto.fusion.lambert93 à découper et la couche de découpage travail.sqlite sont bien dans la même projection (Lambert 93 / EPSG:2154). Si ça ne fonctionne toujours pas, convertir travail.sqlite en Shapefile (clic droit sur la couche puis Enregistrer sous ) et réessayer avec les îlots en Shapefile.

Calcul de pentes

On peut regrouper les calculs rasters en 2 types :

  • les calculs point à point, où chaque point est calculé indépendamment les uns des autres
  • les calculs de dérivée, où chaque point-valeur dépend du voisinage : calcul de pente, d’angle de pente, etc.
Pente en pourcentage du MNT, dalle n°6000 -6900

Calculer la pente

  • Ouvrir l’outil MNT : menu Raster- Analyse- MNT/DEM (Modèles de terrain)
  • Choisir le raster source : BDALTIr_2-0_MNT_EXT_0600_6900_LAMB93_IGN69_20110929
  • Fichier en sortie : cliquer sur sélection en choisir td/raster/mnt.pente.tif
  • Mode : choisir Pente
  • Option du mode : activer Pente exprimée en % (au lieu de °)
  • Laisser les autres options par défaut et valider

Rééchantillonage (resampling)

Cela consiste à changer la résolution sans changer l’emprise géographique : les dimensions géographiques sont donc conservées mais pas les dimensions de la grille de pixels.

On l’effectue le plus souvent pour réduire la résolution : c’est l’équivalent de la généralisation des vecteurs. Le principe est le même que lorsqu’on réduit la résolution d’une photo pour diminer le poids du fichier.

Pour une réduction de facteur 2 , 4 pixels en entrée deviennent 1 pixel en sortie. Il s’agit bien d’une agrégation et la valeur du pixel en sortie est calculé à partir de la moyenne des pixels en entrée ou d’une autre méthode.

Souvent le facteur n’est pas entier donc les pixels en sortie tombent entre deux pixels en entrée. Il existe plusieurs méthodes de calcul faisant intervenir le plus proche voisin ou les N plus proches, etc. Les algorithmes vont du plus rapide (basse qualité) au plus lent (meilleure qualité), en particulier :

  • Au plus proche : la valeur du pixel en sortie provient de la valeur du plus proche pixel. C’est la méthode la plus rapide, mais pauvre : il n’y a même pas d’interpolation, les pixels sont en quelque sortes déplacés
  • Bilinéaire : la valeur du pixel est estimée d’après les 4 pixels voisins : il s’agit d’interpolation linéaire de valeurs (en X et en Y, donc bi -linéaire), ce qui rend cette méthode acceptable pour la conservation du phénomène (altitudes dans le cas du MNT, respect des dégradés dans le cas d’une image). Pour approfondir : article Wikipédia .
  • Cubique : la valeur du pixel est estimée en 3e degré : les pixels voisins, voisin des voisins et leur voisin . La qualité en est donc améliorée, au détriment du temps de calcul. Si le bilinéaire est se base sur un calcul polynomial de degré 1 , la méthode cubique suit une logique polynomiale de degré 3 . Pour approfondir : article Wikipédia .
  • Lanczos : c’est un algorithme plus complexe qui exagère légèrement les contrastes. Cela augmente la qualité pour une image mais peut fausser les valeurs d’un MNT, par exemple. C’est l’algorithme le plus lent.
Pente MNT découpée sur l’emprise du boulevard Voltaire (en rouge)

Sur-échantillonner le Modèle Numérique de Terrain

Notre MNT a un pas de 75 mètres, soit 13,5 points par kilomètre. C’est la meilleure résolution distribuée par l’IGN et gratuite d’accès. Nous ne pouvons pas créer de l’information, mais nous pouvons densififier les points par interpolation pour obtenir une résolution satisfaisante de rendu. De plus, un boulevard possède une pente relativement constante, l’interpolation a donc un sens.

Auparavant nous découpons le MNT sur l’emprise du boulevard, pour alléger les opérations

  • Si elle ne l’est pas déjà, ajouter à QGIS la couche BDALTIr_2-0_MNT_EXT_0600_6900_LAMB93_IGN69_20110929.asc
  • Ouvrir l’outil de découpage : Raster- Extraction- Découper
  • En fichier source : choisir le raster MNT
  • Fichier en sortie : cliquer sur Sélection pour choisir td/raster/mnt.pente.decoupe.tif
  • Mode de découpage : choisir emprise et tracer sur la carte le rectangle restreint contenant le boulevard
  • Cliquer sur OK , désactiver la couche MNT source et ramener mnt.pente.decoupe sur le dessus
  • Zoomer sur un îlot et constater la grossièreté des pixels : par quel fecteur voulons-nous multiplier le nombre de pixels pour ne plus voir ces carrés ? Par exemple, un facteur 20.

À présent, appliquons le sur-échantillonage.

Pente MNT découpée rééchantillonnée par un facteur 20 x20
  • Ouvrir l’outil de rééchantillonnage, improprement nommé : Raster- Projections- Projection (la reprojection est un cas particulier de rééchantillonnage)
  • En fichier source : choisir la couche mnt.pente.decoupe
  • Fichier en sortie : cliquer sur Sélection pour choisir td/raster/mnt.pente.decoupe.reechantillon.tif
  • Ne pas cocher SCR source et SCR cible
  • Méthode d’échantillonnage : Bilinéaire
  • Activer changer de taille : comme nous avons choisi un facteur, il faut se rendre dans Propriétés- Général pour la couche mnt.pente.decoupe et multiplier le nombre de Colonnes et de Lignes pour obtenir les valeurs à renseigner comme Largeur et Hauteur , respectivement.
  • Valider : le traitement ne devrait pas être très long (10 secondes par exemple), mais dépend du nombre de pixels traités.

Pour finir, nous allons devons découper ce résultat sur la surface du boulevard afin de produire sur la carte un effet d’ombrage :

Pente rééchantillonnée découpée selon la surface du boulevard Voltaire : le dégradé de blanc à noir se fait sur la nouvelle plage de valeurs
  • Ouvrir l’outil : Raster- Extraction- Découper...
  • Choisir le Raster source : mnt.pente.decoupe.reechantillon.tif
  • Choisir le Fichier en sortie : mnt.pente.decoupe.reechantillon.bvd.tif
  • Choisir la couche de masquage : troncon_route.buffer
  • Inutile d’activer Créer une bande de transparence , une valeur no data suffira pour indiquer les pixels transparents
  • Valider puis désactiver mnt.pente.decoupe.reechantillon.tif et remonter la nouvelle couche mnt.pente.decoupe.reechantillon.bvd.tif sur le dessus

On observe que les nuances de gris changent après chaque opération : c’est normal car à l’ajout de la nouvelle couche, QGIS détermine un style en niveau de gris de noir à blanc, linéairement étalonné entre les valeurs minimale et maximale du raster. Quand ces valeurs changent, le dégradé change. Nous aborderons plus loin ces aspects de représentation.

Classification

La classification consiste à convertir les valeurs en classes. On remplace une valeur numérique par le numéro de la classe à laquelle elle appartient.

L’exemple le plus simple est la classification linéaire en N classes, d’après les valeurs minimales et maximales. Par exemple, pour faire 3 classes sur des valeurs comprises entre 0 et 300, on établit :

  • de 0 à 100 : classe 1
  • de 100 à 200 : classe 2
  • de 200 à 300 : classe 3

La classification n’est pas toujours linéaires. Elle peut se baser sur une répartition égale (autant de points dans chaque classe). Elle peut aussi suivre une autre logique.

Une des manières de formaliser cela est de définir une expression pour chaque classe : un pixel est classifié selon l’expression qui est évaluée à VRAI .

Examples d’application :

  • Repérer les terrains ensoleillés à une certaine heure, pour une certaine pente
  • Classifier les altitudes en étages déterminés

Analyse

Calcul de statistiques par zone

Dans le module Rasters, partie 1 , nous avons utilisé l’histogramme des propriétés d’un raster pour visualiser la répartition des valeurs de bande. Nous allons maintenant dégager précisément les valeurs minimale, maximale et moyenne.

L’opération est plus subtile car on donne une couche vecteur de polygones pour que les calculs se fassent pour chaque zone.

Le résulat est enregistré dans la couche vecteur source, par ajout d’attributs min , max et avg (average ). Ainsi les valeurs sont affectées pour chaque entité polygone et peuvent servir ensuite à des expression pour calculer des champs, etc.

Statistiques par îlot du boulevard Voltaire, sous la forme desattributs pente_bvd_min , pente_bvd_max et pente_bvd_mean

Calculer la pente minimale, maximale et moyenne du boulevard pour chaque îlot

  • Ouvrir l’outil : Raster- Statistiques de zone- Statistiques de zone
  • Choisir la couche raster mnt.pente.decoupe.reechantillon.bvd
  • Choisir la couche de polygones ilots : les statistiques seront calculées pour chaque îlot sur la surface interscetant le boulevard, puisque la couche raster a été découpée auparavant. Les valeurs no data (pixels transparents) sont ignorés dans les statistiques.
  • Préfixe de colonne en sortie : pente_bvd_
  • Statistique sà calculer : activer uniquement Moyenne , Minimum et Maximum . On notera que la somme n’a aucun sens car nous travaillons sur des pourcentages de pente qui sont déjà des moyennes par point.
  • Valider : aucun message ne s’affiche pour confirmer que le calcul a été exécuté
  • Ouvrir la table d’attributs de la couche ilots
  • Constater la présence des nouveaux attributs : pente_bvd_min , pente_bvd_max et pente_bvd_mean

Affichage

Groupes de couches

îcone de création de groupe de couche ; ici 2 groupes de couches : Rendu (invisible) et Vecteur 2 (visible).

QGIS permet de créer des groupes de couche, qui sont des dossiers à couches pour gérer les nombreuses couche plus facilement.

Un groupe de couche se déplace dans la liste comme si c’était une couche et devient sous-groupe s’il fait partie d’un autre groupe de couches, sans limite de profondeur.

On peut Zoomer sur le groupe ou Enregistrer en tant que Fichier de définition de couche : toutes les couches d’un groupe sont enregistrées (règles de style, etc. mais pas les données) dans un fichier .qlr qui peut être réimporté dans un autre projet.

Dupliquer les couches pour travailler le style

Pour travailler le style d’une couche (raster ou vecteur) sans prendre de risques, on travaille sur une copie. La couche (qui n’est pas la donnée) est dupliquée : ce sont les propriétés qui sont copiées, l’opération est donc légère. On peut alors masquer la couche d’origine et travailler le style de la copie, ce qui permet à tout moment de comparer.

Dupliquer les couches se fait pour différentes raisons :

  • Modifier les propriétés sur la copie pour garder la couche d’origine
  • Sauvegarder l’état des propriétés d’une couche, pour y revenir plus tard, au cas où
  • Appliquer des styles complémentaires ou rendus d’une même donnée sur différents calques avec effets graphiques différents
  • Classifier les couches par groupe, pour distinguer les étape de travail

Passer des couches d’un projet à un autre

Pour exporter/importer des couches entre plusieurs projets existants, 3 niveaux d’approche sont possibles :

  • Exporter la couche ou le groupe en Fichier de définition de couche (.qlr ) : en cliquant du bouton droit sur la couche, puis Enregistrer en tant que Fichier de définition de couche puis en important le fichier créé dans le projet cible, par le menu Couche- Ajouter depuis un fichier de définition de couche
  • Importer des couches directement depuis un autre projet par le menu Couche- Intégrer des couches et des groupes qui permet de choisir un fichier de projet pour récupérer certaines de ses couches
  • De façon plus fine, on peut enregistrer le style d’une couche uniquement pour l’appliquer à une autre couche (y compris du même projet). On peut le faire par copié-collé (clic droit sur la couche puis Style- Copier ou Coller ) ou en passant par un fichier de style, dans Propriétés- Style- Style- Enregistrer le style ou Charger le style (en bas de l’onglet, au niveau des boutons OK et Annuler ).
État actuel du projet, ayant regroupé les couches par étape du TP. On ramène les Vecteurs, partie 1 au dessus de Rasters, partie 2 pour des raisons de lisibilité (sinon les rasters masquent les vecteurs).

Répartir le travail fait en groupes, pour mieux s’y retrouver

L’importer est de classer au mieux , pas encore d’arranger le style qui sera vu juste après. En fait, on commence par classer les couches pour refléter le travail progressif sur les données (opérations successives sur l’orthophoto, les îlots, etc.). On dupliquera ensuite ces couches pour travailler l’apparence du rendu en pensant carte et non plus couches individuelles .

  • Cliquer sur l’îcone Ajouter un groupe
  • Cliquer-déplacer le groupe (vide) pour le mettre au dessus dans la liste
  • Presser F2 pour renommer en Rasters, partie 1
  • Y déplacer (ou ré-ajouter si on les avait enlevées) les couches exploitées dans le module Rasters, partie 1
  • Faire la même chose pour le module Raster 2 , à mettre dans un nouveau groupe au dessus du premier
  • Classer enfin les couches vectorielles du module Vecteurs, partie 1

Rendu par dégradé de couleur selon bande unique

Fenêtre de propriétés , onglet Style , avec un rendu par classification pour un dégradé de bleu clair à violet

Le dégradé de gris ne permet de jouer que sur la luminosité. On peut affecter une teinte (dans le groupe de paramètres Rendu de la couleur ainsi que changer les valeurs de Luminosité , Contraste et Saturation mais la teinte est la même pour tous les points du raster.

Pour symboliser la bande d’un raster par un dégradé de couleurs (2 teintes ou davantages), il faut choisir le Type de rendu : Pseudo-couleur à bande unique . On définit alors quelques valeurs avec une couleur associée, et QGIS va interpoler les couleurs en tout point selon les valeurs. Par exemple, si on définit 10 en bleu et 20 en rouge, alors une valeur de 15 apparaîtra en violet.

Cette liste de paires valeur/couleur est libre, souvent trop libre. QGIS nous aide à la générer d’après un palette pré-définie (ou définie manuellement).

Pente du boulevard stylisée : le blanc bleuté représente ici une pente de 0,5 % et le violet saturé une pente de 2,7 %

Appliquer un dégradé de couleur selon l’angle de pente

D’abord, on va dupliquer les couches à styliser

  • Créer un nouveau groupe Rendu raster
  • Dupliquer la couche Tardieu 1839 et déplacer le duplicata dans le nouveau groupe, et renommer en Tardieu 1839
  • Faire la même chose avec orthophoto.decoupe.lambert93 , qu’on nommera simplement Orthophoto
  • Faire de même à nouveau pour mnt.pente.decoupe.reechantillon.bvd , qu’on nommera Pente boulevard
  • Désactiver toutes les autres couches pour travailler exclusivement sur le rendu de ces 3 couches
  • Ré-ajuster l’ordre pour que la pente soit au dessus de l’orthophoto, elle-même au dessus du plan Tardieu

À présent, appliquons un dégradé de couleur pour la pente du boulevard :

  • Couche Pente boulevard : Propriétés- Style- Rendu par bande- Type de rendu : définir à Pseudo-couleur à bande unique
  • À droite dans Générer une nouvelle palette de couleur , choisir un dégradé puis cliquer sur Classer
  • Tester différents réglages en cliquant successivement sur Appliquer pour visualiser le style sur la carte
  • Appliquer une semi-transparence à la couche, dans l’onglet Transparence . On suggère 40 % .

Mode de fusion entre couches et rendu de la couleur

Paramètre de style avec le mode de fusion Lumière dure , affiné avec les paramètres de luminosité , contraste et saturation

Jusqu’ici, les couches sont simplement superposées avec opacité réglable entre 0 et 100 % .

Il existe d’autre modes de fusion, accessibles via le groupe de paramètres Rendu de la couleur dans l’onglet Style de chaque couche. On a par exemple :

  • Normal : superposition simple
  • Éclaircir : le rendu des couches inférieures est éclairci selon la luminosité de la couche actuelle, en chaque point
  • Addition : le rendu des couches inférieures est additionné à la couche actuelle sur chaque valeur de rouge, de vert et de bleu : des couleurs claires satureront facilement vers le blanc.
  • Multiplier : le rendu des couches inférieures est multiplié à la couche actuelle sur chaque valeur de rouge, de vert et de bleu : rouge (pur) x bleu (pur) = noir car le 100 % rouge possède 0 % de bleu et vice-versa donc les couleurs s’annulent dans ce cas
  • Lumière dure : les couleurs sont combinées proportionnelle à la luminosité : une bonne méthode pour préserver la couche actuelle et les couches en dessous.
Style du découpage orthopho par îlot

Choisir l’effet à appliquer au découpage des vues aériennes

La superposition simple crée ici une rupture de style entre le fond de plan ancien et l’orthophoto, découpées de manière tout ou rien . On peut appliquer une semi-transparence, mais qui engage un fort compromis entre visibilité de l’orthophoto ou du plan (l’un au détriment de l’autre).

Le modes de fusion lumière dure est avantageux car il mélange les 2 couches pour une meilleure visibilité. En jouant sur les réglages de luminosité , contraste et saturation .

  • Couche Orthophoto : Propriétés- Style- Rendu de la couleur- Mode de fusion : définir à Lumière dure
  • Cliquer sur Appliquer pour observer le changement
  • Augmenter la luminosité (les orthophotos sont plutôt sombres, de base), faire Appliquer , puis corriger la baisse de contraste occasionnée en augmentant le contraste .
  • Augmenter la Saturation pour augmenter le contraste des teintes , voire l’exagérer pour l’esthétique
  • Jouer également sur la transparence de la couche, dans l’onglet Transparence , avec par exemple 25 %
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